AISLFComité de recherche n°37 Afriques en mutation
Fondée à Bruxelles en 1958, sur l’initiative de Georges Gurvitch et d’Henri Janne, l’Association internationale des sociologues de langue française (AISLF), selon le premier article de ses statuts, « regroupe des sociologues et d’autres spécialistes en sciences sociales donnant une orientation sociologique à leurs travaux, quelle que soit leur nationalité, à condition qu’ils utilisent le français, pour une part notable, dans leur activité scientifique ».
La décision de créer l’AISLF fut prise par Georges Gurvitch et Henri Janne lors des « Entretiens de Royaumont » (mai 1956), consacrés à la crise de l’explication en sociologie, auxquels participèrent des sociologues de plusieurs pays francophones. Le volume XXI des Cahiers internationaux de sociologie (deuxième trimestre 1956) où parurent les résultats de cette rencontre, constitue la première publication des travaux de l’Association.
La fondation officielle eut lieu à Bruxelles, en 1958, en même temps que se réunissait le premier Colloque, sur le thème de « La sociologie des pays d’Outre-Mer » (travaux publiés dans la Revue de l’lnstitut de sociologie de Bruxelles).
L’Assemblée générale du 20 mars 1959, réunie à l’occasion du deuxième Colloque « Les cadres sociaux de la sociologie », (Royaumont, 18-20 mars), a adopté les statuts et élu le premier Bureau de l’AISLF.
L’AISLF se donne comme objectif de stimuler les échanges internationaux au sein des espaces pluriculturels francophones. L’AISLF compte près de 1 900 membres originaires de plus de soixante pays (francophones ou non).
Ses activités se répartissent entre l’organisation de congrès internationaux - tous les quatre ans - de rencontres scientifiques (tables rondes, symposiums et colloques) dans tous les pays du réseau des adhérents, de publications, de réunions de Comités de Recherche et de Groupes de travail (59 groupes thématiques au total), l’attribution d’un prix du jeune sociologue, de programmes de recherches internationaux.
Le Bureau de l'AISLF, réuni à Brazzaville le 25 mai 2014, a examiné la demande déposée par le GT 22 "Sociétés africaines" de passage en CR 37 Afriques en mutation.
Le CR 37 prend appui sur les lectures, analyses et expériences de terrain de ses membres autour des trois axes de réflexion retenus, tout en intégrant dans leur démarche sociologique des réponses aux questions suivantes :
- Comment penser l’individu dans les sociétés africaines contemporaines ?
- Faut-il se limiter aux cadres de référence comme ceux de l’individu rationnel, de l’habitus ou bien explorer d’autres voies autour de l’individu pluriel, du sujet, de la personne ?
- Quelle place donner aux théories de l’individualisme, du holisme et de l’interactionnisme pour penser le lien social dans les sociétés africaines ?
De nouveaux objets d’étude inédits conduisent à penser autrement les questions d’environnement, de développement durable, d’informalité, de risques, de guerres, de violence, de précarité, de croyances religieuses. Dans quelle mesure les sciences sociales et tout particulièrement la sociologie sont-elles aptes à appréhender ces objets dans les sociétés africaines ? Comment penser la mondialisation lorsque la discipline sociologique est calquée sur la dimension nationale, et étroitement liée à la construction de l’Etat-Nation ? Telles sont les questions parmi d’autres qui interpellent les membres de ce CR.
Site web du CR 37 Afriques en mutation