2019 CORTES

CORTESCompoix d’Orthez. Initiation à l’analyse textuelle et spatiale des documents fiscaux


Porteur principal du projet:

Philippe Chareyre philippe.chareyre @ univ-pau.fr

Co-porteurs :

Nadine Béague, nadine.beague @ inrap.fr

Mélanie Le Couédic, melanie.lecouedic @ univ-pau.fr


Partenaires éventuels :
Archives départementales 64
Musée Jeanne d’Albret
Communauté de Communes de Lacq Orthez
Ressources supplémentaires sollicitées (humaines, techniques ...) : ESRI, Licence Arc
Gis (en cours de négociation avec Univ. Bordeaux, financé par ITEM)


Mots clés associés au projet : Cadastre, spatialisation, fiscalité, ville, espace urbain,
Epoques médiévale et moderne, diachronie, patrimoine


Description du projet


Ce projet vise à immerger les étudiants en histoire et archéologie dans le monde de la recherche pendant une semaine de travail collectif en archives et sur le terrain, encadrés par des chercheurs et professionnels (archives, musée). Ce travail portera sur la reconstitution et l’évolution de l’urbanisme dans le temps long à partir du cas de la ville d’Orthez. Ils seront initiés aux méthodes d’inventaire des parcelles décrites dans les documents budgétaires d'époques successives puis à leur intégration et analyse dans une géodatabase. L'objectif est à terme de faire correspondre les parcelles des documents d’archives aux différents plans afin de visualiser l’occupation du territoire de la ville, d'analyser l’évolution spatiale dans le temps et de comprendre l’homme dans son environnement.


Terriers, censiers, compoix, cadastres sont des documents fiscaux médiévaux et modernes qui décrivent chaque parcelle avec son emplacement, le nom du propriétaire,
la superficie, la valeur et les voisins. Ces documents disponibles aux Archives départementales fournissent aux historiens des informations précises et précieuses sur
l'organisation spatiale d’une commune. Cependant l’information spatiale des registres n’étant que rarement figurée sur un plan, la question de la localisation précise des
propriétés dans le territoire pose un problème dans l’exploitation des données. Dans la mesure où ces documents fiscaux fournissent des informations peu précises (confronts, mention de voisins) permettant de les situer dans l’espace, ils n’ont été que peu exploités jusqu’à présent par manque d’outil informatique adapté.


Le projet CORTES propose de mettre en place une chaîne opératoire avec les étudiants qui permettra d'aboutir à la comparaison entre des données issues de registres fiscaux (non géo-référencées) et des plans. Ce projet d’apprentissage s’articulera autour de l’acquisition d’une méthodologie pour la transcription de la documentation et de l’application d’une méthode d’enregistrement dans une base de données. Le travail se décomposera en trois temps : en amont du projet, les étudiants créeront la géodatabase dans laquelle le plan parcellaire dit napoléonien sera géoréférencé et vectorisé sous Système d’Information Géographique ; dans un deuxième temps ils enregistreront les parcelles anciennes à partir des registres, grâce aux confronts permettant de modéliser les parcelles. Enfin, la troisième étape consistera à confronter les enregistrements de parcelles au plan pour les spatialiser et, donc, reconstituer le paysage urbain ancien. Nous utiliserons des méthodes tirées de la théorie des graphes pour saisir la totalité de l’espace urbain en cas de lacunes dans la documentation. Les archives départementales des Pyrénées-Atlantiques disposent d’un fonds de documents riche et varié offrant aux étudiants et aux chercheurs la possibilité de comparer les états successifs d’un même territoire dans la longue durée. La commune d’Orthez a été choisie pour la série de documents disponibles aux AD64 depuis les derniers siècles du Moyen Âge jusqu'aux cadastres contemporains (1356, 1501, 1536, 1675, 1693, 1828), parce que le parcellaire du bourg ancien a subi peu de changements depuis l’époque moderne ; elle constitue donc un bon terrain pour un chantier école.
La richesse du corpus permet d’envisager une étude poussée sur l’évolution des trames urbaines depuis le XIV° s., mais aussi sur le patrimoine architectural. L’usage potentiel de CORTES pourrait s’envisager dans la protection du patrimoine historique en affinant les interprétations des diagnostics archéologiques.

En savoir plus

 

Composante / département d’enseignement/ formation concernés :

Collège SSH, Département d’histoire, Licence histoire 3e année, EC Atelier de l’historien
Département d’histoire et département d’histoire de l’art et archéologie, Master HCP
(Histoire, Civilisations, Patrimoine), UE Techniques de spatialisation (Cartographie SIG)