Richard VAIREZSoutenance de thèse en Histoire moderne - 13/12/24
Le 13 déc. 2024
M. Richard VAIREZ
Candidat au doctorat en Histoire moderne à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour (Ecole doctorale SSH ED 481),
Soutiendra publiquement sa thèse intitulée
“ La construction idéologique du Tiers durant la campagne électorale des Etats Généraux (5 juillet 1788/ 17 juin 1789 )” (sous la direction de Fréderic BIDOUZE maître de conférences d’Histoire moderne à l’Université de Pau et des pays de l’Adour)
le Vendredi 13 décembre 2024, à partir de 14h00, à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour, en salle Chadefaud de l’Institut Claude Laugénie.
Membres du jury
M Renaud CARRIER, professeur d’histoire du Droit et des Institutions, UPPA
Mme Isabelle BRANCOURT STOREZ, HDR, chargée de recherche au CNRS (CR-HC) à l’Institut d’histoire du droit Jean Gaudemet
M Stéphane BAUDENS, maitre de conférences en Histoire du Droit et des Institutions, Directeur du Centre de recherche de Coëtquidan, Académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan
M Franscesco DI DONATO, professeur « ordinario » d’Histoire et des Institutions politiques, Université de Naples Frederic II, rapporteur
M Arnaud VERGNE, professeur Histoire du Droit et des Institutions, Université Paris Cité, rapporteur
Résumé
En 1787, après avoir déclaré son incompétence à consentir de nouveaux impôts et officialisé l’obligation de les soumettre aux Etats Généraux, le Parlement de Paris refusa d’enregistrer en novembre les 420 millions de Livres d’emprunts royaux successifs sur cinq ans, pourtant présentés comme nécessaires au redressement financier du royaume. Dans l’impasse, le gouvernement tenta d’imposer la réforme du garde des sceaux Lamoignon qui dessaisissait les parlements de leurs principales prérogatives, et réorganisait le pouvoir judicaire en créant 47 grands baillages et une Cour Plénière.
Ce fut le départ d’une grande campagne pamphlétaire d’opposition critiquant le « despotisme ministériel », et dans laquelle les « pères du Peuple » revendiquaient entre autres la souveraineté de la « nation » et sa compétence législative. Les grands magistrats pensaient la représenter, mais leur arrêt du 25 septembre 1788 réclamant la « forme de 1614 », vestige d’une société ordinale figée dans le temps, changea la campagne électorale. Le doublement du Tiers contre l’avis de l’Assemblée de Notables de novembre, et un règlement électoral d’une démocratie inenvisageable à l’époque acheva de leur ôter tout espoir de représentation. La parole ayant été libérée par la levée de censure semi-officielle de l’arrêt du 5 juillet, la production d’écrits politiques s’intensifia et se centra sur la défense des intérêts du Tiers. Ce travail encore jamais réalisé repose sur un corpus de 804 libelles politiques publiés entre le 5 juillet 1788 et le 17 juin 1789, parfaitement représentatif de la construction idéologique du Tiers. Il offre de mieux comprendre les enjeux des électeurs et de l’Election, autour de la représentativité, du mandat et de la volonté d’une monarchie constitutionnelle. Il permet de concevoir comment des hommes nouveaux avides de « modernité » ont, en créant l’Assemblée Nationale, déclenché une rupture sociétale qui fut nommée Révolution :
Par la volonté de la Nation
Comment les députés de 1789 se sont affirmés révolutionnaires en 1789.
Mots clés
France, monarchie, Ancien Régime, 1789, Etats Généraux, élection, Ordres, Parlement, députés, tiers état, peuple, Peuple, nation, constitution, mandat impératif, mandat représentatif, pamphlets, libelles, égalité, souveraineté, Droit naturel, Louis XVI, Necker, Etats Unis, Dauphiné, philosophes, Montesquieu, Rousseau, Lamoignon.