Mottes et fortifications

Mottes et fortifications de terre médièvales en Nouvelle-Aquitaine (et abords) - Recherches récentesPavillon de l'Ecomusée de Marquèze à Sabres

Alain Champagne et Patrice Conte coordonnent la table ronde organisée par l'Université de Pau et des Pays de l'Adour et le Service Régional de l'Archéologie de Nouvelle-Aquitaine, qui aura lieu les 16 et 17 novembre 2023 au Pavillon de l'Ecomusée de Marquèze à Sabres.

Cette table ronde est aussi une journée d'étude de la Fédération Aquitania (Bordeaux).

Inscription obligatoire (participation gratuite) - Demande d'information et inscription auprès de : alain.champagne @ univ-pau.fr

(Repas et hébergement non pris en charge : possibilités d'hébergement et de restauration à l'auberge du Pin à Sabres et nombreux gîtes autour de Sabres).

Argumentaire

Le Sud-Ouest de la France connait un vrai dynamisme dans le domaine de la castellologie. Par trois fois (Limoges 1987, Pau 2002 et Chauvigny 2012), les archéologues des régions Occitanie et Nouvelle-Aquitaine (principalement) se sont réunis pour évoquer la question des fortifications et des résidences aristocratiques. L’objectif n’est pas ici de reproduire ces grandes rencontres, mais de recentrer le propos sur les fortifications de terre. La première rencontre de Limoges était, il y a maintenant 35 ans, axée elle aussi sur cette question. Trente-cinq c’est long, même si depuis les volumes des rencontres de Pau et Chauvigny ont eux aussi permis la publication d’articles sur des fouilles de mottes et que certains sites ont fait l’objet de monographies, comme récemment celui de Labrit dans les Landes.

La question des fortifications de terre est complexe. Nous y incluons les mottes castrales, les enceintes et les plateformes fossoyées. Les mottes longtemps confondues avec des tumuli gaulois, rarement fouillées et le plus souvent pas ou très mal datées, ont par ailleurs fait l’objet de modifications parfois lourdes au cours de l’histoire, rendant leur relecture aujourd’hui indispensable. A côté des mottes, bien lisibles dans le paysage, notamment en pays de plaine, il existe aussi un grand nombre d’enceinte circulaire, marquée par des talus de terre, cernant une plateforme centrale sans tertre (L’Herm, Dordogne). Les lectures ont aussi été portées, au hasard des prescriptions archéologiques, sur l’environnement de ces mottes, comme à Saint Christophe (Charente-Maritime).

L’idée de ces deux demies journées est venue du constat simple qu’il y avait actuellement en Nouvelle-Aquitaine et sur ces franges un certain nombre d’opération archéologiques programmées ou préventives sur des sites castraux en terre. Les responsables d’opération n’avaient pas tous connaissance des autres dossiers, et surtout pas toujours la possibilité de se déplacer pour voir les autres opérations en cours. Il nous est donc apparu comme tout à fait pertinent de générer cette rencontre afin d’échanger sur les méthodes d’investigation de ces structures (carottage, coupe dans la motte, méthodes non intrusives, méthodes de fouille spécifiques…) mais aussi les difficultés de lecture des sites remaniés et bien entendu en premier lieu des principaux résultats issus de ces opérations préventives ou programmées (morphologie générale, datation…).