Hugues PAUCOT

Hugues PAUCOTSoutenance de thèse

Monsieur Hugues PAUCOT,
Candidat au Doctorat d’histoire de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour,
soutiendra publiquement sa thèse intitulée :
Les ingénieurs italiens en France ou la diffusion d’un modèle (1494-1559)

Dirigée par Monsieur Philippe CHAREYRE et Monsieur Nicolas FAUCHERRE

Le 12 décembre 2025 à 14h30

Lieu : UPPA – IPREM Hélioparc 2 avenue Angot – 64000 PAU
Salle : Amphithéâtre IPREM

Composition du jury 
  • M. Philippe CHAREYRE, Professeur émérite Université de Pau et des Pays de l’Adour, Directeur de thèse
  • M. Nicolas FAUCHERRE, Professeur émérite Aix-Marseille Université, Co-directeur de thèse
  • M. Jean-Marie LE GALL, Professeur des universités, Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne, Rapporteur
  • M. Philippe BRAGARD, Professeur émérite, Université Catholique de Louvain, Rapporteur
  • Mme Flaminia BARDATI, Maître de conférences HDR, Sapienza Université de Rome, Examinatrice
  • M. Pascal BRIOIST, Professeur agrégé des universités, Université de Tours, Examinateur
Mots-clés

ingénieur, fortification, XVIe siècle, France, Écosse, Piémont

Résumé 

Au cours de la première moitié du XVIe siècle, nombre de souverains d’Europe auront recours aux compétences des ingénieurs militaires italiens. En France, on observe même une importante prééminence en nombre, sinon en savoir-faire, des transalpins par rapport aux régnicoles. Selon nous, l’explication de ce phénomène réside dans l’humanisme et la connaissance des langues anciennes qui vont donner la possibilité à nombre d’artistes, d’artisans et de « condottiéri » d’accéder aux textes des Anciens, qui sont alors la base des sciences, et leur permettre ainsi de développer des qualifications spécifiques en fortification et les moyens de communiquer ensemble sur ce sujet.

Cette facilité d’échange par l’usage du latin et du toscan, entretiendra alors le développement des connaissances, assurant ainsi leur prépondérance tout au long du siècle. Cependant, au début des guerres d’Italie, sous les règnes de Charles VIII, Louis XII et au début du règne de François Ier, ce ne sont que quelques ingénieurs ultramontains qui seront effectivement appelés en France, et qui le seront alors autant pour leurs talents artistiques que pour leurs savoir-faire en architecture militaire. À l’inverse, la période qui fait suite à l’invention des fortifications bastionnées autour des années 1525, qui correspond à la seconde moitié du règne de François Ier, verra une amplification de l’émigration du fait de la vulgarisation de ces compétences de l’autre côté des Alpes, et qui sera largement catalysée par l’invasion du Piémont en 1536. En conséquence, les acteurs venus d’Italie vont progressivement diffuser dans l’ensemble du royaume la manière de fortifier « alla moderna ».

Enfin, la dernière période étudiée, qui correspond au règne d’Henri II, présente l’aboutissement de la précédente et la convergence vers un système de fortification bastionnée typologiquement presque unifié. Au cours de l’étude de ces différentes phases, nous avons reconstruit la biographie d’environ quatre-vingt-dix individus, en tentant de retrouver leurs origines, leurs formations et en étudiant leurs actions en France, dans les territoires occupés (Piémont, Savoie…) ou de leurs alliés (Écosse). Au final, cependant, seuls cinquante-trois personnages ont été retenus, embauchés au nom du roi entre 1494 et 1559, et ayant tenu le rôle d’ingénieur militaire à défaut d’en avoir le titre. En créant ce véritable dictionnaire, nous espérons pouvoir aider tous les chercheurs travaillant sur l’histoire de tel ou tel site fortifié français, piémontais ou écossais, à identifier l’un ou l’autre acteur ayant œuvré à leurs réalisations, ou à compléter la biographie de ces ingénieurs employés également par d’autres souverains au cours de cette période.