Journée internationale d’histoire "La dynastie des Foix-Albret rois de Navarre et souverains de Béarn"

Journée internationale d’histoire "La dynastie des Foix-Albret rois de Navarre et souverains de Béarn"

Cette journée d'étude, à l'initiative de la Commission Transfrontalière de la Mairie d'Oloron-Sainte-Marie et l'association Transmetem, vient clôturer l'exposition “L’art de régner” : Béarn et Navarre à la Renaissance" présentée du 02 au 24 février à la Villa Bedat à Oloron-Sainte-Marie.


Auditorium de la Villa Bedat

Oloron-Sainte-Marie

De 9h30 à 12h et de 14h30 à 17h30

 

PROGRAMME


9h30 > OUVERTURE DE LA JOURNÉE PAR M. BERNARD UTHURRY
Maire d’Oloron Ste-Marie et président de la Communauté de Communes du Haut-Béarn

9h45 > L E PROJET AcRoNavarre : LA RÉVÉLATION DES PRINCIPES DE GOUVERNEMENT DES ROIS DE NAVARRE
Durée 15mn - Philippe Chareyre, professeur d’histoire moderne, UPPA
Le programme de l’Agence nationale de la recherche « AcRoNavarre » (2016-2022) a eu pour ambition d’établir une base de données d’actes produits entre 1484 (avènement à la couronne de Navarre des Foix-Albret) et 1594 (deux ans après le départ de la régente Catherine de Bourbon pour rejoindre son frère Henri IV à la cour de France).
Le nombre d’actes recensés approche, actuellement, les 7000 et s’appuie sur une source peu exploitée : le Trésor des chartes de la maison de Navarre des Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques.

10H > CATHERINE DE FOIX, UNE REINE DE NAVARRE ET DAMESOUVERAINE DE BÉARN SAUVÉE DE L’OUBLI (1470-1517)
Durée 45mn - Álvaro Adot Lerga, profesor Ayudante Doctor à l’Université Complutense de Madrid, docteur en Histoire par l’UPPA
Catherine de Foix est la dernière reine de Navarre et dame souveraine de Béarn, avant la conquête de la Navarre par Ferdinand le Catholique en 1512-1513, puis par Charles Quint en 1521-1522. Au cours de cet exposé, nous mettrons en évidence les principaux aspects qui ont caractérisé le profil de cette reine de la Renaissance -femme de convictions, comme sa mère Madeleine de France- qui a dû régner et défendre son droit à gouverner en tant que femme, face à de puissants ennemis, toujours avec le soutien de son mari Jean d’Albret.
Oubliée et/ou sous-estimée selon des critères étrangers à la connaissance scientifique de l’histoire, son importante œuvre politique, réalisée dans un contexte politique européen très complexe et changeant, comme celui de la Renaissance, a été sauvée et étudiée grâce au programme international AcRoNavarre (Actes royaux de Navarre, XVe et XVIe siècles), soutenu par l’Agence nationale de la recherche (ANR), entre 2017 et 2023.

11H > LA GUERRE DE NAVARRE ET BÉARN
Durée 50mn - Peio J. Monteano Sorbet, Técnico Superior del Archivo Real y General de Navarra, auteur de Amaiur 1522 et de La conquista de Hondarribia entre España, Navarra y Francia 1521-1524.
Intervention en espagnol et traduction simultanée
C’est en 1512 que commença la guerre entre la Castille et la Navarre qui allait entraîner la conquête et le partage du royaume de Navarre en deux parties : la Haute-Navarre intégrée à l’Espagne et la Basse-Navarre, après un siècle d’indépendance, intégrée à la France. Dans ce qu’on appelle la guerre de Navarre se mêlent, en réalité, deux conflits : un conflit navarrais de type médiéval où s’affrontèrent agramonteses et beamonteses, et une guerre internationale, déjà moderne, où s’affrontèrent la France et l’Espagne pour l’hégémonie européenne. Pendant 17 ans se succèdent des campagnes militaires et des négociations diplomatiques. C’est ainsi que l’on peut parler de deux conquêtes : la premièrese déroula de 1512 à 1520 et se termina par la brève récupération du royaume en 1521 ; la seconde, de 1521 à 1529, où les affrontements continuèrent, s’acheva par la conquête de la Haute-Navarre par la Castille. Les souverains navarrais, Jean III et Catherine I, et leur fils Henri II, dépouillés de la Haute-Navarre, étaient aussi seigneurs de Béarn et, bien qu’il s’agisse d’une institution différente, ils recoururent à ce territoire pour leurs besoins économiques et en soldats. Les Béarnais, qui devaient aussi faire face à la menace d’absorption par la France, se virent ainsi mêlés à une guerre qui concerna tous les pays pyrénéens.

14H30 > ANDRÉ DE FOIX, SEIGNEUR D’ASPARROS (1490-1547), DE GÉNÉRAL DE L’ARMÉE NAVARRAISE À MENDIANT
Durée 60mn - Diego Téllez Alarcia, maître de conférences, Département des Sciences de l’éducation, Université de la Rioja (Logroño)
Intervention en espagnol et traduction simultanée.André de Foix, seigneur d’Asparros est, toujours aujourd’hui, un personnage problématique, d’un point de vue historique. Son principal mérite qui l’a fait passer dans l’histoire de France (et d’Espagne et du Béarn), c’est d’avoir mené, sur le terrain, la dernière tentative de récupération du royaume de Navarre, par la dynastie des Albret, au printemps 1521. Cette expédition fut patronnée par François Ier de France, et profita de la conjoncture conflictuelle en Castille provoquée par la révolte des Communards. Cette circonstance lui permit de débuter brillamment. Aussi bien la Basse- Navarre que la Haute-Navarre furent récupérées en un temps record d’un mois. Cependant, au début de juin, se termina cette inertie positive qui coïncidait avec la tentative d’invasion de la Castille (échec du siège de Logroño). La vitesse avec laquelle on avait gagné du terrain fut la même avec laquelle on le perdit. Le 30 juin, un mois et demi à peine après le début des opérations à Saint-Jean-Pied-de-
Port, Asparros était en déroute, définitivement, à la bataille de Noáin. Son armée était défaite, et lui, blessé et fait prisonnier. C’en était fini de sa bonne étoile politique et citoyenne, de même que, vite après, celle de sa famille. Cependant, André de Foix survécut à ces malheurs pendant plus de 25 ans. Nous analyserons sa trajectoire pour essayer d’éclairer cette biographie qui, jusqu’à maintenant, reste pleine d’ombres, de distorsions et de mythes 

15H30 > L’ADMINISTRATION DES ROIS DE NAVARRE AU NORD DES PYRÉNÉES À LA RENAISSANCE
Durée 50mn - Dénes Harai, ingénieur d’études, Docteur en histoire moderne, UPPA
En s’appuyant sur les recherches menées dans le cadre du projet ANR AcRoNavarre (2017-2023), cette communication fera le point sur le système administratif mis en place par les rois de Navarre, pour gouverner leurs possessions souveraines
(Basse-Navarre, Béarn) ainsi que leurs possessions féodales, situées au nord des Pyrénées à la Renaissance.

16H30 > LES CONSEILLERS ECCLÉSIASTIQUES DES ROIS DE NAVARRE
Durée 50mn - Philippe Chareyre, professeur d’histoire moderne, UPPA
Le développement des États princiers à la Renaissance s’accompagne de la mise en place de conseils et d’une administration civile et judiciaire de plus en plus perfectionnés. Ces institutions politiques peuvent toutefois être amenées à traiter de questions relevant traditionnellement de l’ordre ecclésiastique. Pour cela les souverains de Navarre s’entourent de conseillers, membres du haut-clergé (les évêques de Lescar et d’Oloron notamment) comme la plupart des princes européens au cours de la première moitié du XVIe ; ils interviennent dans les champs de la moralité et de la bonne gestion de l’assistance charitable qui touchent au domaine de l’ordre public. La législation en ce domaine s’accroît au fur et à mesure de l’avancée dans le XVIe siècle et son volume prend une importance considérable sous le règne de Jeanne d’Albret, qui rompt avec Rome pour créer une nouvelle Église, inspirée du modèle calvinien. Elle recourt alors à des conseillers fidèles et compétents qui, n’étant plus désormais des clercs, interviennent directement dans la construction d’une nouvelle Église, en en définissant les contours institutionnels, et affirment sa légitimité de droit divin.

17H30 > CONCLUSION DE LA JOURNÉE INTERNATIONALE D’HISTOIRE